
Le printemps asiatique Paris revient pour sa 6e édition du 7 au 16 juin 2023. Au programme : de nombreuses expositions en galeries et musées, des ventes aux enchères et un programme fourni de visites, rencontres et tables rondes. Tokonoma Magazine est à nouveau partenaire de cette édition et vous propose un aperçu de la sélection 2023.
Galeries & maisons de ventes

Chine, dynastie Qing, XVIIIe siècle, période Qianlong (1735-1796), H : 48 x L : 38,5 x P : 20 cm. Provenance : Ancienne collection privée parisienne , Galerie Valérie Levesque.

Chone, royaume de Dali (937-1253), Hauteur : 29,2 cm, socle en bois, Estimation
200 000 – 400 000 € © Christie’s.
Comme chaque année, le mois de juin à Paris est rythmé par les expositions et ventes dédiées aux arts asiatiques. Cette année encore, ce sont 29 galeries françaises et internationales qui se donnent rendez-vous pour célébrer les arts asiatiques.
Si l’on retrouve les habitués de la première heure, telle la galerie Jacques Barrère et la galerie Valérie Levesque, de nouveaux exposants font leur apparition dans le programme cette année comme la galerie Arnaud Lebecq plutôt tournée vers l’art contemporain. Chacun des participants propose une exposition thématique en lien avec l’évènement comme c’est le cas de la galerie Louis & Sack qui présente une sélection d’artistes japonais de l’Ecole de Paris.

Encre sur soie. Chine, XVIIIe siècle
Signature en bas à droite : Heshuo Zhuang Qinwang Faxin Chengzao (commandé pieusement par le prince Zhuang) et suivie du cachet du prince Zhuang.
Dim. 173 x 91,5 cm.
Dans une monture en soie bleue. Encadrée sous verre.
Estimation 30 000 – 40 000 €
© Deloys – Angers.
Le programme sera riche également du côté des ventes aux enchères avec pas moins de 14 ventes à Paris et en province et de très beaux objets à découvrir. Christie’s proposera à la vente le 14 juin prochain une rare statue en bronze de Ksitigarbha provenant du royaume de Dali.
L’étude Tessier-Sarrou présentera quant à elle, le 12 juin à l’Hôtel Drouot, un brûle-parfum de forme fangding en fer damasquiné d’or, daté de la dynastie Qing, plus précisément du XVIIIe siècle et figurant sur une plaque photographique au collodion de la même collection également présentée dans la vente.
Les maisons de ventes de province ne sont pas non plus en reste. La maison Deloys proposera à la vente le 14 juin prochain une importante peinture du roi des enfers (Yanmoluo Wang Zuntian) datée du XVIIIe siècle et expertisée par le Cabinet Portier & Associés.
Du côté des musées

Chine, fin XVIIe-XVIIIe siècle
Bois, laque polychrome dite de « Coromandel », polychromie et dorure
H. 135,5 cm ; L. 344 cm
Ancienne collection du parlementaire dijonnais Jean-Baptiste Jehannin de Chamblanc (1722-1797), musée des Beaux-Arts de Dijon, inv. CA 1631.
© Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay.
Du côté des musées le nombre de participant s’est également étoffé avec la présence pour la première fois du musée des Beaux-arts de Nancy et de celui de Dijon. Ce dernier prépare en effet une exposition à venir à l’automne en lien avec la base de données lancée fin 2022 par l’INHA (Institut National d’Histoire de l’Art) dédiée aux collectionneurs et marchands d’art asiatiques en France de 1700 à 1939.
Le musée des Beaux-arts de Nancy célèbre quant à lui le cinquantième anniversaire de son jumelage avec la ville japonaise de Kanazawa par une programmation dédiée.

Chine, dynastie Jin (1115-1234) – dynastie Yuan (1279-1368) ;
Grès à couverte des fours de Jun (province du Henan) ; restauration à la laque d’or (kintsugi)
Musée des Arts décoratifs, legs Henri Rivière, 1954, inv. 36906.
© Les Arts Décoratifs / Christophe Dellière.
Enfin, le Musée des Arts Décoratifs proposera durant le printemps asiatique une exposition dédiée à sa riche collection de céramique asiatique. Intitulée « Du Bol ! », 150 bols issus des collections seront exposés ainsi que le tokonoma, alcôve démontable d’un pavillon de thé, sera exceptionnellement sorti des réserves. À ne pas manquer !
Un riche et diversifié programme de visites
Enfin, l’atout majeur de cette 6e édition est sans conteste son riche programme de visites, rencontres et tables rondes dont certains lieux exceptionnellement accessibles. Pendant les dix jours de la manifestation, ce ne sont pas moins de trois visites par jours qui sont proposées au amateurs. Tokonoma magazine vous donne ses trois coups de cœur !

Huang Shan, Chine.
Années 1980, © Marc Riboud / Fonds Marc Riboud au MNAAG
Musée des Confluences.
Jeudi 8 juin, découvrez les secrets de la restauration des thangkas tibétains avec la restauratrice Marion Boyer, des œuvres sur textile extrêmement fragiles et à l’univers complexe. Visitez ensuite les collections de porcelaine chinoise de la fondation Custodia et rencontrez le chercheur Christiaan J. A. Jörg qui a récemment publié un catalogue raisonné de la collection. Enfin, mercredi 14 juin, explorez les collections d’instruments de musique asiatiques de la Philharmonie de Paris composées de plus de 200 instruments.
Ce programme riche est accompagné de pas moins de sept conférences dont « Made in China, Une histoire du monde contée par la céramique chinoise » qui aura lieu au sein de la maison de ventes Tajan et fera intervenir Monique Crick, ancienne directrice de la fondation Baur aux côtés de jeunes chercheurs : Yongsong Zheng et Valentina Bruccolleri et du collectionneur Martin Meyer.
Bref, une programmation alléchante qui a de quoi ravir les amateurs d’arts asiatiques ! A l’occasion du Printemps Asiatique, Tokonoma vous fait gagner deux places pour la visite de l’atelier de l’artiste Ye Xinqian. Rendez-vous sur notre compte Instagram, Twitter et Facebook !
Plus d’informations
Retrouvez toutes les informations pratiques sur le Printemps Asiatique .
Photo de couverture : TOSHIMITSU IMAI (1928 – 2002), Tatsuta River, 1990, Technique mixte sur toile, Signé et daté en bas à droite, Dimensions toile : 130 x 194cm, © Galerie Louis & Sack.