Les amis du musée Cernuschi fêtent 100 ans d’existence !

Fondée en 1922 à l’initiative d’Henri D’Ardenne de Tizac, premier directeur du musée, la Société des amis du musée Cernuschi (SAMC) rassemble depuis cent ans des passionnés d’art asiatique. Visites, conférences, voyages et mécénat constituent les fers de lance de l’association.

Un siècle d’acquisitions

C’est sans doute grâce à l’aide précieuse qu’elle apporte à la politique d’acquisition du musée que la SAMC se rend le mieux visible auprès des visiteurs. En cent ans, de nombreuses pièces majeures ont ainsi intégré les collections avec l’aide des amis du musée. L’histoire commence dans les années 1920 avec un premier don, celui d’un bas-relief funéraire de la dynastie des Han postérieurs (25-220). Cet élément d’architecture est orné d’animaux fantastiques et d’une figure d’Immortel taoïste : ils jouaient sans doute un rôle dans le voyage de l’âme du défunt.

Linteau, dynastie des Han postérieurs (25-220), pierre (moitié gauche). Musée Cernuschi. Donation : SAMC. © Musée Cernuschi

Dans un tout autre registre, l’une des dernières œuvres acquises via le mécénat des amis du musée constitue un précieux témoignage de la présence de peintres chinois dans le Japon du XVIIIe siècle.  Les Quatre aigrettes sur une branche de Zheng Weipei reflètent l’appropriation par le peintre des codes picturaux japonais, grâce notamment à l’oblique qui construit la composition et au jeu de lavis sur lequel se détachent les oiseaux. Ces deux exemples ne révèlent qu’une infime partie du rôle que joue la SAMC, puisque ce sont près de 150 œuvres qui ont intégré le musée grâce à elle !

Zhang Weipei, Quatre aigrettes sur une branche, 1730-1740, encre et couleurs sur soie. Don manuel : SAMC. © Musée Cernuschi

Vers le retour des dragons

Toutefois, il n’y a pas que les acquisitions qui occupent la Société des amis du musée Cernuschi. L’association contribue aussi ponctuellement à la recherche de mécénat pour des projets de restauration. Après la restauration d’une sélection de céramiques vietnamiennes, c’est une nouvelle campagne d’envergure qui l’occupe. Pour le 150e anniversaire du retour d’Asie d’Henri Cernuschi, le musée souhaite pousser plus loin l’évocation de la collection primitive, déjà mise en scène dans les premières vitrines du parcours. Le projet consiste à restaurer puis à remonter à son emplacement d’origine les dragons sculptés qui ont dominé jusqu’aux années 1930 la salle du grand Bouddha. Cette frise architecturale de douze mètres aurait été réalisée par le sculpteur Takeshi Nobuyuki (1751-1824) à l’époque Edo (1603-1868). Elle représente deux dragons entourés de vagues et de nuages. Symbole auspicieux en Extrême-Orient, le dragon est souvent employé comme décor dans les temples bouddhistes. Il joue le rôle de protecteur de la loi bouddhique, et permet même de prévenir les incendies ! Ce chef d’œuvre fut offert à Cernuschi après son retour d’Asie par le diplomate Sosthène Paul de Turenne d’Aynac. La restauration devrait permettre de lui rendre toute sa splendeur, et sera l’occasion de mener des recherches plus approfondies sur cette frise.

La Société des amis du musée Cernuschi joue donc un rôle essentiel dans le fonctionnement de ce lieu emblématique des arts asiatiques à Paris. Elle apporte un précieux soutien aux projets d’acquisitions et de restaurations, et contribue à animer le musée par des conférences et des activités.

En savoir plus :

Se rendre sur le site de la Société des amis du musée Cernuschi.

Découvrir nos compte-rendus des conférences de la Société des amis du musée Cernuschi.

En apprendre plus sur le nouveau parcours du musée Cernuschi.

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