Festival Allers-retours, regard des auteurs chinois sur le monde

Après une pause en 2022, le Festival Allers-retours, dédié à la mise en valeur du cinéma d’auteur chinois, revient pour une 5e édition à la sélection toujours plus pointue et éclectique. Tokonoma Magazine est pour la troisième année consécutive le fier partenaire média du festival et décrypte pour vous la sélection 2023. Suivez le guide !

Un film d’ouverture au ton décalé

Pour cette 5e édition, ce ne sont pas moins de neuf longs métrages et huit courts-métrages qui seront projetés du 3 au 12 février 2023 dans les deux lieux partenaires du festival : l’auditorium du musée national des arts asiatiques – Guimet et le cinéma des Ursulines (Paris 5e). Fidèle à ses valeurs, le festival a sélectionné des films aux genres hétéroclites allant de la science fiction au documentaire en passant par l’animation et nous propose ainsi un voyage à travers le regard porté par les réalisateurs chinois sur le monde. Ce dernier commence avec le décalé film d’ouverture Journey to the West, un documenteur, premier long métrage du réalisateur Kong Dashan, dont le titre est une référence au célèbre roman Le Voyage vers l’Ouest. L’absurde est également au rendez-vous dans Bipolar, long-métrage de Li Queena à la frontière entre western et road movie.

La famille et la notion de filiation comme cadre de réflexion

Cette édition met également en avant des thèmes chers au festival et aux auteurs chinois contemporains à savoir le rapport à la famille, au temps et à la mémoire. Dans le documentaire Four Journeys, le réalisateur Louis Hothothot, deuxième enfant de sa famille, filme ses proches, tentant ainsi de renouer le dialogue et d’effacer les traumatismes liés à la politique de l’enfant unique.

Avec Farewell, my Hometown, Wang Erzhuo revient sur les heurs et malheurs de trois générations de femmes. Les vicissitudes de la vie et la notion de résilience sont également au centre de After the rain, documentaire filmé sur une dizaine d’année qui suit la reconstruction de familles suite au tremblement de terre au Sichuan en 2008. Dans son court métrage Will you look at me, la réalisatrice Huang Shuli aborde le sujet du retour dans sa ville natale et des difficultés à communiquer avec sa mère.

Des films d’animation à la créativité sans limites

La sélection fait également la part belle à trois films d’animation dont un long et deux courts-métrages. Après Breathless Animals en 2021, Lei Lei revient avec Silver Bird and rainbow fish, un documentaire utilisant collages et images promotionnelles. Il revient ainsi sur les difficultés auxquelles sa famille a été confrontée dans la Chine maoïste des années 1950 et 1960. Les deux courts métrages Perfect City : the mother de Zhou Shengwei et The dreamland de Bian Ka abordent respectivement le sujet de la maternité et de la naissance. L’autrice Bian Ka utilise l’esthétique abstraite de la peinture à l’encre pour évoquer la notion de métamorphose.

La sélection de cette 5e édition s’annonce aussi riche qu’exigeante et permet de faire de belles découvertes parmi les auteurs contemporains chinois ! Tokonoma Magazine, partenaire du festival Allers-Retours, vous fait gagner des places pour la séance de votre choix sur notre compte Instagram !