Pour ce troisième volet sur le Printemps Asiatique Paris , Tokonoma vous emmène dans les maisons de ventes aux enchères, un univers souvent peu connu et que l’on croit à tort réservé à une certaine élite. Nous avons poussé pour vous les portes de ces endroits où se vendent des œuvres d’art d’exception !
A l’occasion de cette semaine dédiée aux arts asiatiques, les principales maisons de ventes parisiennes organisent une vente d’objets de cette spécialité. L’exposition avant la vente — qui a souvent lieu durant les quelques jours précédant cette dernière — est une belle occasion de pouvoir admirer et même toucher des œuvres pour certaines de qualité muséale. Tokonoma est allé faire un tour dans ces maisons de ventes, qu’elles soient indépendantes ou associées comme à l’hôtel Drouot, et vous livre ses coups de cœur.
L’hôtel Drouot

Lieu iconique des ventes aux enchères parisiennes, l’hôtel Drouot est un endroit où se mêlent professionnels et curieux. Les ventes aux enchères des commissaires-priseurs y réservent de belles découvertes, surtout en matière d’arts asiatiques. Parmi ces jolies surprises se trouve une peinture de dame de cour attribuée à Zhang Daqian (1899 – 1983), proposée à la vente par la maison de ventes AuctionArt. Le thème de la dame de cour, tout comme le trait fin et élégant, ne sont pas sans rappeler Le portrait de la Dame Li présentant un brûle-parfum peint par Zhang Daqian et conservé au musée Cernuschi. L’oeuvre est actuellement présentée dans l’exposition Parfums de Chine. Ces deux peintures appartiennent à un ensemble peint par le maître lors d’un voyage dans les grottes bouddhiques de Dunhuang entre 1941 et 1943. Zhang Daqian s’est inspiré des peintures d’époque Tang (618 – 907) afin de renouveler la peinture de personnage.
Les maisons de ventes indépendantes

Leaders du marché, les maisons de ventes Sotheby’s et Christie’s proposent à leur clientèle des pièces de choix, dont la qualité est souvent la plus belle qui puisse se trouver sur le marché de l’art. La session des ventes de juin 2018 ne déroge pas à la règle, une fois encore les professionnels ont su dénicher des pièces tout simplement incroyables. Chez Sotheby’s, l’art chinois était représenté en majesté avec un vase yangcai — dont nous vous parlions dans notre premier article —, mais aussi avec un brûle-parfum en bronze doré et émaux cloisonnés d’époque Qianlong en forme d’animal fabuleux. Un objet similaire portant le même décor floral est conservé au musée de la Cité Interdite à Pékin. Là encore, marché de l’art et musées se rencontrent…
Si vous êtes curieux, les salles des ventes sont un bel endroit pour admirer des œuvres d’art d’une autre manière que dans les musées ! N’hésitez pas à aller vous balader à l’hôtel Drouot, de belles ventes auront encore lieu d’ici la fin de la semaine !
Pour aller plus loin :
- Retrouvez l’ensemble des maisons de ventes participant au Printemps Asiatique Paris sur le site internet de l’événement.
- Le site internet de l’Hôtel Drouot regroupe les informations liées aux commissaires-priseurs parisiens.
Image de couverture : La promenade au fleuve le jour de la fête de la Pure Lumière, détail, signature de Qiu Ying, dynastie Qing, Christie’s Paris, vente du 13 Juin, estimation 100 000 – 150 000 euros.
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