Le musée Guimet laisse Carte Blanche à l’artiste coréen Kim Chong-hak

Replacé au coeur de la politique du musée depuis quelques années, l’art contemporain asiatique prend une nouvelle fois ses quartiers dans la rotonde du musée avec une carte blanche à l’artiste coréen Kim Chong-hak !

 

La  » figuration abstraite » de Kim Chong-hak 

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Kim Chong-hak devant son oeuvre Sauvagerie Primitive (2017)

Il est maintenant devenu habituel que cet espace atypique et baigné de lumière du musée qu’est la rotonde du quatrième étage soit investi par un artiste contemporain dans une proposition spectaculaire. Pour cette sixième Carte Blanche, c’est l’artiste coréen Kim Chong-hak qui a répondu a l’invitation du musée. L’imposante toile de dix mètres de long, qu’il a mis une année à réaliser en vue de l’exposition, illustre parfaitement le monde coloré et bucolique de Kim Chong-hak. Peuplé d’animaux et de fleurs, l’artiste qualifie lui-même son style de «  figuratif abstrait  » par la juxtaposition des éléments, des couleurs et des formes, sans lien avec la réalité.

Ce style figuratif qui lui est propre, Kim Chong-hak a mis du temps à le développer. Il a en effet commencé sa carrière dans les années 1970 en peignant des œuvres abstraites, en lien avec le mouvement Dansaekhwa, dont Lee Ufan fait également partie. Quelques années plus tard, alors qu’il est à New-York, il tombe en dépression et décide de partir s’isoler dans la région du Seoraksan, à l’est de la Corée. Là, il abandonne l’art non figuratif et met au point sa manière centrée sur le passage des saisons et l’écoulement du temps.

 

Un dialogue avec les collections permanentes

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Sans titre (1990) entourée de deux meubles de la collection personnelle de l’artiste

A l’image de la précédente Carte Blanche confiée à Prune Nourry, Kim Chong-hak investit également les murs du département Art Coréen des collections permanentes ! C’est ainsi une dizaine d’oeuvres du maître coréen qui sont à découvrir, au gré d’une balade dans les collections permanentes du musée ! Si le choix a été fait d’un dialogue entre les oeuvres de Kim Chong-hak et l’art classique coréen, ce n’est pas par hasard. L’artiste puise en effet son inspiration dans la culture classique coréenne. La région des Monts du diamant où il réside est un haut-lieu de la culture lettrée coréenne. Kim Chong-hak, en fin connaisseur et collectionneur, a également prêté plusieurs meubles d’époque Choseon de sa collection personnelle, installés en dialogue avec ses oeuvres.

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Coloquintes, 2007, acrylique sur toile

Enfin, comme pour chaque Carte Blanche, une oeuvre de l’exposition entrera dans les collections du musée en tant que don de l’artiste. C’est l’oeuvre Coloquintes datée de 2007 qui a été choisie pour intégrer la collection d’art contemporain asiatique du musée.

 

Cette Carte Blanche est une rare occasion de découvrir le travail coloré et puissant de Kim Chong-hak en France. Après pourtant plus de quarante ans de carrière, l’artiste demeure méconnu en Europe. Profitez d’une balade au musée pour entrer dans le monde lyrique peuplé d’animaux et de fleurs de cet artiste majeur de la scène contemporaine coréenne ! 

 

 

 

Photo de couverture : Kim Chong-hak devant son oeuvre Sauvagerie Primitive (2017)

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