Il suffira d’un signe… d’un mudrā !

Avez-vous remarqué que les statues et les peintures bouddhiques vous parlent ? Si, si, je vous assure ! Regardez bien leurs gestes, chacun a une signification particulière. En sanskrit, on appelle ces gestes des « mudrā ». Ils permettent d’identifier la divinité représentée, de faire passer un message au fidèle, voire même de faire référence à une scène particulière de l’histoire bouddhique. Mais encore faut-il savoir les décrypter… C’est pourquoi Tokonoma vous propose aujourd’hui de vous donner quelques clés pour vous aider à mieux saisir cette subtile langue des signes.

 

 

Dhyanamudra
Dhyānamudrā / Crédits : M. Buron

Le geste de la méditation (dhyānamudrā) : le fidèle bouddhiste cherche à atteindre un but ultime : l’Eveil. Mais cela ne s’atteint pas tout seul, un peu de méditation peut toujours aider ! C’est également le geste qui permet de reconnaître le Buddha Amitābha par exemple, divinité très populaire en Extrême-Orient.

 

 

Vitarkamudra
Vitarkamudrā / Crédits : M. Buron

Le geste de l’enseignement (vitarkamudrā) : pour atteindre l’Eveil, le fidèle doit suivre attentivement l’enseignement qu’un maître ou une divinité cherche à lui transmettre. Alors prêtez l’oreille !

 

 

Abhayamudra
Abhayamudrā / Crédits : M. Buron

 

 

 

Le geste d’absence de crainte (abhayamudrā) : aie confiance, crois-en moi… Par ce geste, la divinité tente de rassurer le fidèle et lui accorde sa protection.

 

 

Varadamudra
Varadamudrā / Crédits : M. Buron

Le geste du don (varadamudrā) : un peu de bienveillance dans ce monde de brutes ! Les divinités bouddhiques sont généreuses car, emplies de compassion envers le fidèle, elles vont l’aider à atteindre l’Eveil.

 

 

 

 

Bhumisparsamudra
Bhūmisparśamudrā / Crédits : M. Buron

Le geste de la prise de la terre à témoin (bhūmisparśamudrā) : lors d’une profonde méditation, le futur Buddha Śākyamuni doit affronter un démon tentateur auquel il ne cède pas. Il exécute ainsi ce geste pour prendre la terre à témoin afin qu’elle juge la victoire de Śākyamuni, à la suite de laquelle il atteint l’Eveil.

 

 

 

Dharmacakramudra
Dharmacakramudrā / Crédits : M. Buron

Le geste de la mise en mouvement de la roue de la Loi (dharmacakramudrā) : oui, il est un peu long celui-là ! Le Buddha Śākyamuni exécute par exemple ce geste lorsqu’il transmet la Loi bouddhique à ses disciples, après avoir atteint l’Eveil.

 

 

 

 

Anjalimudra
Añjalimudrā / Crédits : M. Buron

Le geste d’hommage (añjalimudrā) : un peu de respect tout de même ! Les fidèles peuvent se faire représenter exécutant ce geste, rendant ainsi hommage à une divinité ou à un maître.

 

 

 

 

Tarjanimudra
Tarjanīmudrā / Crédits : M. Buron

Et le meilleur pour la fin… Le geste de la menace (tarjanīmudrā) : vous noterez sa ressemblance troublante avec le geste d’enthousiasme d’un fan en plein concert de métal ! Et oui, les divinités bouddhiques ne sont pas si inoffensives que cela, mieux vaut ne pas les énerver, surtout quand il s’agit de gardiens de la Loi. Vous êtes prévenus !

 

 

 

 

Un grand merci à Mathilde Buron pour ses superbes dessins, sans lesquels cet article n’aurait pas pu prendre forme !

Bien sûr, ce ne sont pas les seuls gestes existant dans le bouddhisme, il y en a bien d’autres. Alors, si vous voulez en savoir un peu plus sur le sujet, n’hésitez pas à vous plonger dans le Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme écrit par Philippe Cornu ! Vous y trouverez de très beaux dessins illustrant ces gestes. Bonne lecture !

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